Quand on est un gourmand qui se respecte, tout passage à Paris s’accompagne souvent d’une dégustation dans une pâtisserie de renom 😉 Voici un petit aperçu de quelques bonnes adresses testées tout récemment…
Paris est sans conteste LA capitale mondiale de la pâtisserie où les meilleurs pâtissiers de France ont installé leur enseigne. Pour me tenir à jour de la création pâtissière (et avouons-le : me faire bien plaisir en dégustation !), je profite toujours de mes passages à Paris pour musarder dans les meilleures pâtisseries de la capitale.
Et cette fois, je me suis laissée guider par un ami de Xavier : Miguel, pâtissier et boulanger passionné par son métier, et pour qui le tout Paris sucré n’a plus de secret. Mexicain fou de cuisine, Miguel est arrivé en France il y a maintenant 5 ans pour se former à la pâtisserie et à la boulangerie. Son ambition ? Rejoindre sa sœur au Canada pour devenir paysan boulanger afin de maîtriser toute la production de son pain, de l’exploitation du blé à la cuisson des miches. Un passionné érudit qui a eu la gentillesse de nous concocter un parcours de 7 pâtisseries que je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir.
Suivez le guide…
Le café Pouchkine
Nous débutons notre périple gourmand par un déjeuner au Café Pouchkine, restaurant dédié à la cuisine française et russe en plein cœur de Saint-Germain-des-prés, face au café Flore.
Il y a près de 30 ans, Andrey Dellos, franco-russe à la tête du groupe Maison Dellos ouvre le premier Café Pouchkine à Moscou en hommage à l’écrivain et poète. Avec 2000 couverts par jour, l’hôtel particulier sur trois étages devient rapidement une institution. Andrey Dellos décide alors de s’exporter et ouvre trois adresses à Paris. La maison est particulièrement réputée pour son salon de thé et sa belle collection de pâtisseries conçues par le chef Damien Piscioneri.
Le cadre est ultra chic, le service très raffiné tout en restant sympathique et chaleureux. Et dans l’assiette, c’est l’occasion de découvrir la gastronomie russe. Au menu : bœuf Stroganov pour Xavier et ravioles pelminis au bœuf accompagnées d’un bouillon et d’une crème fraîche Smetana pour moi :
En dessert : tarte au chocolat pour Xavier composée d’une crème, d’un croustillant, d’une ganache, d’une chantilly chocolat et d’une perle de chocolat blanc garnie de confiture framboise. Une tarte très, voire trop chocolat, un peu trop sucrée à mon goût :
Et pour moi un classique millefeuille vanille juste délicieux avec son feuilletage léger et croustillant à souhait, son petit goût légèrement caramélisé et une crème ultra légère avec un excellent goût de vanille :
> Prix des plats : 20 à 30 €
> prix des pâtisseries : environ 7€ à emporter – 10 € sur place
> Plus d’infos
Colorova
Après cette première dégustation, nous retrouvons Miguel direction une seconde adresse gourmande de Saint-Germain-des prés. Changement radical de décor chez Colorova, un salon de thé dont la déco aux couleurs vives flirte avec le style des années 60-70.
En cuisine, Guillaume Gil, un ancien du Plaza Athénée concocte déjeuners et brunchs. Mais le must reste ses pâtisseries très stylées (qui me font un peu penser au look Michalak) à croquer en dessert ou en pause café / thé.
Nous choisissons « l’orange nut’samique » (photo ci-dessus) composée d’une dacquoise noisette, d’un confit orange – mandarine, d’une mousse orange sanguine-mandarine et d’une chantilly praliné surmontée d’éclats de noisettes et zestes d’orange. Un gâteau frais et bien équilibré avec une dacquoise à tomber hyper moelleuse à l’intérieure et croustillante sur les pourtours, mais surtout très aérienne conférant à l’ensemble beaucoup de légèreté.
> prix des pâtisseries : environ 6€
> Plus d’infos
La pâtisserie du Panthéon – Sébastien Dégardin
Nous choisissons sa tarte citron / yuzu, « la meilleure de Paris avec celle de Jacques Genin » dixit Miguel. Effectivement, énorme coup de cœur pour cette tarte dont la pâte ultra fine et bien croustillante est surmontée d’une crème délicate qui réussit le juste équilibre entre sucre et acidité du citron, avec un parfum de yuzu très présent.
Et « last but not least », le rapport qualité-prix est plus qu’appréciable : 4 € la tartelette, quand la plupart des grandes pâtisseries parisiennes oscillent entre 5 et 8 €.
Un dimanche à Paris
Restaurant, salon de thé, bar à chocolat, boutique, labo de pâtisserie ouvert, ateliers de cuisine et pâtisserie… ce joli lieu de 800 m2 situé dans un charmant passage du sixième arrondissement a pour pâtissier Nicolas Bacheyre, chef montant de la jeune génération.
Ici toutes les pâtisseries, même la tarte au citron, contiennent obligatoirement une touche de chocolat : c’est l’emblème du lieu (qui a pour logo un cacaoyer) fondé par Pierre Cluizel, incontournable du monde du cacao.
Nous choisissons deux gâteaux aux parfums tropicaux. « L’exotique banane et coco » (sablé citron vert, dacquoise coco, crémeux noix de pécan, ganache montée chocolat blanc vanille coco, compotée banane – passion-citron vert) nous séduit tous, notamment pour la compotée de banane très douce et bien parfumée :
Nous sommes en revanche moins convaincus par la tartelette mangue, passion, coriandre (sablé amandes noisettes, confit mangue passion, ganache montée chocolat blanc coriandre, gelée de mangue, atsina cress) dont le confit mangue passion est trop « collé » (gélatineux) et la ganache montée assez grasse en bouche :

tartelette manque, passion, coriandre
La pâtisserie des rêves
Nous suivons Miguel direction la fameuse rue du Bac dans le 7ème arrondissement, une rue très gourmande qui compte en son sein 4 pâtisseries de renom : la pâtisserie des Rêves de Philippe Conticini, Des gâteaux et du pain de Claire Damon, Angelina et la boutique du chocolatier Jacques Genin.
Face à tant de tentations, nous devons faire un choix et jetons notre dévolu sur Philippe Conticini et Claire Damon.
Philippe Conticini… faut il encore le présenter ? Ce maître de la pâtisserie française fonde en 2009 la Pâtisserie des Rêves où il réinvente les grands classiques tels que le Paris-Brest ou le Saint-Honoré en diminuant le sucre et en intensifiant les saveurs. Pionnier du renouveau de la pâtisserie française avec Pierre Hermé, Philippe Conticini est aussi à l’origine de nombreuses innovations culinaires, dont la fameuse verrine.
Ayant déjà goûté le Saint-Honoré et le Paris-Brest lors d’une présente visite, nous choisissons la tarte tatin et le gâteau caramel. La pomme de la tatin est incroyablement fondante et un très bon sirop vient parfumer l’ensemble sans détremper l’excellente pâte feuilletée.
Mais la grosse surprise vient du gâteau au caramel / noix / noisette. Le sel très très présent nous déroute, les sensations sont difficiles à exprimer tellement les saveurs sont inhabituelles (bien que le ingrédients soient relativement classiques). Xavier n’est pas vraiment séduit, mais avec Miguel nous adhérons complètement ! Cette dégustation sera pour moi la plus marquante de la journée.
La boutique de Christophe Michalak
Le lendemain, nous reprenons notre exploration direction la nouvelle boutique de Christophe Michalak au cœur du Marais.
Chef Pâtissier de l’Hôtel de luxe Plaza Athénée, champion du monde de pâtisserie en 2005, le très médiatique Christophe Michalak n’en finit plus de réinventer la pâtisserie. Ses gâteaux au look très « rock and roll » et ludique sont reconnaissables entre mille.
Après avoir lancé en 2013 le « Michalak Takeaway« , concept store unique en son genre (cf mon article ici) l’enfant terrible de la pâtisserie ouvre à l’automne 2015 cette petite boutique. Le chef y propose ses desserts signature renouvelés chaque semaine : religieuse au caramel beurre salé, cakes, millefeuille au mètre, baba… Sans oublier les derniers nés : kosmiks, tablettes de chocolat Klakettes, K7, etc.
Pour moi, ça sera un « Kosmik Mont blanc » (sorte de verrine) : marron / poire / mandarine . Une version très fraîche du traditionnel mont blanc grâce à la compotée de fruit et la mousse à la crème de marron à la fois onctueuse et très légère en bouche :
Pâtisserie Eugène
Et nous finissons notre expédition par la pâtisserie Eugène. Cette boutique ressemble à toutes les autres : des brioches, des éclairs, des tartelettes, des entremets… Et pourtant, les pâtisseries d’Eugène ont une différence de taille : elles sont allégées en sucre de moitié !
Imaginée par Christophe Touchet, diabétique, l’enseigne propose des pâtisseries allégées en sucre MAIS savoureuses, pour pallier la frustration des régimes trop stricts des diabétiques.
Et le résultat est vraiment bluffant. La petite tarte aux agrumes dégustée était effectivement très peu sucrée mais pas moins délicieuse, laissant ainsi toutes les saveurs s’exprimer. Une manière de clôturer sans trop culpabiliser ce marathon de dégustations !
Un grand merci à Miguel pour ce très sympathique et savoureux parcours parisien. La suite au prochain épisode !
Et en bonus pour vous :
la carte interactive de toutes les bonnes pâtisseries parisiennes recommandées par Miguel.
Merci d’avoir eu la rude tâche de tester tout ça pour nous, quelle abnégation!
Mais de rien ! J’ai le sens du sacrifice ! 😉
La prochaine fois que tu pars, réserves un bus, car je pense qu’on sera plusieurs à vouloir te suivre dans ton parcours de dégustation 😉
J’ai eu la chance d’habiter sur Paris cette année, et j’ai eu un réel coup de coeur pour La pâtisserie des rêves !! Je te conseille particulièrement la tarte au citron meringuée, la meilleure de tout Paris selon moi ! 😉
merci pour cette recommandation ! Je prends note et l’ajoute dans ma liste parisienne de « to eat » ! A bientôt !